Veux-tu me dire un mot ? Qu’en dépit de tout les choses sont comme tu l’écris ; qu’aucun écureuil n’est mort à cause de cette lettre, et que rien, rien n’en a été assombri, ni n’est resté dans l’ombre après elle.
Rainer Maria Rilke
2002
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: que d'amour
Date: Lundi 20 Mai 2002 3:16
Ou bien était-ce du désir?
Je viens de parcourir tes mails d'amour depuis le premier, ils sont beaux,
ils me font du bien, ils me caressent tout le dedans, je suis si
impatiente, sentant bien que c'est un moment de transition pour nous deux,
et refusant souvent de le voir, mais ne t'es tu pas un peu tu aussi me
laissant avec cette impression que tu n'as nul besoin de moi dans ta vie,
peut-être cette impression que j'ai aussi que tu as tu ton désir, me
laissant face à une définition floue de cet homme nouveau dans ma vie, face
à une définition floue aussi de ses désirs, cet homme, mon beau, qui ne
sait pas encore très bien ce qu'il peut vouloir pour lui-même, et ça, ça
viendra, les désirs prendront forme et couleur, et vie...Je dois garder
encore un peu de souffle pour les animer, ces désirs en ombres chinoises
sur les murs de ta chambre empruntée, mon beau déraciné plongé dans l'eau
de mon ventre pour y prospérer encore, nouvelles racines venues de
l'écoulement du désir, et je danse sur moi-même pendant que je t'écris, une
sorte de bercement, de frottement des cuisses qui m'avertit soudain que ma
vessie se tend sous le poids, sous l'envie...j'écris d'un jet, sans essai,
sans ratures, sans volonté de maîtrise absolue de l'instrument, je veux
dire de mon esprit vivant, ému, mouvant...je laisse la vague lécher mes
rives, j'arrive...peut-être pourrais-tu parfois encore définir et dire tes
désirs par mail, ça me ferait du bien de t'entendre encore, de te découvrir
encore, d'aller plus profond dans ta nuit, dans tes jours, quel bonheur
c'est d'écrire tout droit sans se retourner, ça gonfle ma voile, mes
lèvres, inévitablement associées au mouvement continu de mes doigts qui
courent presque gourds, coudes douloureux plantés en terre tandis que les
touches du clavier crépitent, de bonheur, dirait-on...les chevilles
s'engourdissent aussi de porter mon corps ramassés là pour t'écrire un
mail...envie de mail de fée comme on dit des contes...je m’ébroue un
peu sinon j'ai peur que l'engourdissement gagne la pensée...une vessie détendue
plus tard, je reviens sans avoir vraiment résolu la position douloureuse
des coudes, les couper peut-être, aïe, aïe, aïe...mon amour, ce que je t'ai
donné, tu l'as, jamais personne ne te le reprendra, sinon toi-même, ce que
tu m'as donné, je l'ai et le garde, le fais fructifier autant que la vie me
l'a appris, ne me laissant plus moi-même me retirer l'amour reçu autant que
faire se peut...alors pense à celui que tu es, en te demandant: qui suis-je?
qu'est-ce que je veux maintenant que j'ai ce que j'ai? Tu as deux beaux
enfants que tu n'as pas désirés, dis-tu, et que tu aimes maintenant, et
deux enfants c'est bien suffisant, j'entends, alors écoute-moi aussi, s'il
te plait, je ne te forcerai jamais à me donner ce que ton esprit me refuse,
alors, peux-tu penser une chose fermement, soit tu me regardes en voyant là
une chance de désirer pour toi, par toi l'ajout d'un maillon, de deux, de
plus...à la vie, donner la vie, c'est donner le jour et on sait bien qu'à
la fin du jour viendra la nuit, c'est ainsi...soit en regardant au plus
profond de toi, alors tu vois que tu as assez donné de ça pour cette vie,
assez donné de toi en père, alors tourne-toi vers moi dans la certitude que
je ne peux pas être la femme pour le chemin à venir, laisse-moi à un autre
qui désirera engendrer, désirera féconder mon ventre, désirera élargir mon
bassin de mère, mes hanches de jument, et toi continue serein ton chemin
solitaire, parce que tu sais maintenant que la merveilleuse femme est à
venir pour la merveille d'homme que tu es, la merveilleuse femme,
l'enchanteresse qui comblera tes désirs mieux que moi, qui saura répondre à
ton ardeur amoureuse, sans s'encombrer de procréer...bon sang, que je fais
long parfois, c'est pour mieux te tenir mon enfant, bel amant, dans
l'incandescence de l'écran...tu as le temps, prends-le...on reparlera
encore, on s'aimera encore si tu veux bien...il y a aussi ces sacrées
pivoines entre nous, pourquoi n'as-tu jamais encore consenti, répondu à ce
désir, était-ce vraiment trop te demander de m'offrir un énorme bouquet de
pivoines? ces fleurs ont-elles un sens caché?...j'aime aussi les roses,
plutôt claires et radieuses, fragiles et juvéniles...
Je te remercie de tout ce que tu m'as donné, puisse cela durer encore
JE T'AIME
Lily
2000
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: premier contact
Date: Lundi 27 Novembre 2000 23:10
J’aime un homme qui vole.
La femme du cinquième.
De Lily Tollendal à Benedikt
Sujet: mon beau
Date: Jeudi 30 Novembre 2000 22:35
Que mon désir te rejoigne à l'autre bout du monde
J'écoute Ella, je pense à toi et je ruisselle
Prends soin de tes désirs
Question subsidiaire: me prendrez-vous à la Saint Sylvestre?...
lily
2001
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: my sunny love
Date: Vendredi 21 Sep 2001 22:55
Mon bel amour
Quelle bonne surprise, ton mail ensoleillé m'a bien réchauffé le cœur
Je suis heureuse que les têtards t'aient mené à moi à peine les yeux
ouverts.
Rêve, rêve, rêve
Je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt
Je te vois à vélo, je prends dans ma bouche le bout de tes doigts gelés, je
caresse ta nuque.
Je m'arrête à la porte du bunker, blockhaus? parce que je n'imagine pas
l'endroit, je n'y arrive pas
et puis ça ne me donne pas l'envie d'entrer ce nom pour une salle de
répétition.
Belle au bois dormant. stop. le dico dit ( 1942. mot all., d'abord "soute à
charbon"), casemate construite par les allemands pendant la dernière
guerre. Je cherche casemate (1539. mot it., casamatta"maison folle"), abri
enterré, protégé contre les obus, les bombes.
Bon d'accord peut-être j'entre avec toi, mais faut-il encore se protéger
des bombes, lesquelles?
Je pense à toi.
Je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt
Quand tu sors du bunker, je suis là et je te bombarde de mon amour
Je t'aime Benedikt
LILY
2002
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: JE VEUX TOUT
Date: Mercredi 5 avril 2002 8:47
Je veux tout.
Le beurre et l'argent du beurre.
La fleur et son parfum.
Le ciel et ses avions.
Ton amour et son fruit.
Ta tige d'or et sa sève.
Ton cœur quand il bat.
Ta joue quand elle rit.
Ta bouche quand elle s'ouvre.
Tout.
L'univers et ses sursauts.
Mes écrits publiés et lus.
Ma harangue offerte et nue.
Mes bras ouverts au monde.
Ma vie rêvée...révélée
Mon souffle empli d'elle
Mon ventre une outre à foutre
Viens boire le jour
Je te veux fort et serein
Ouvert, sensuel
Grand angle
Fille, femme et mère
Aimante amante chaleureuse
A te faire fondre dans ma bouche
A te couler dans mon corps
A te faire prendre forme
Un bel enfant viendra
Il aura tes yeux.
Il aura ma bouche.
Et devine ce qu'il voudra?
Tout. Il voudra tout
Le ciel/ et ses avions
Le manège et ses chevaux
Dans ses bras le monde il/
Baisera.
5 avril 2002.
Pour mon beau, jour coquelicot, ça coule et c'est bon.
Avec tout mon amour qui déborde du fond de mon cœur jusqu'à ma bouche.
LIL.
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: quand on n’a que l'amour...
Date: Mardi 7 Mai 2002 8:02
Serait-ce trop peu...
OUI, je veux vivre avec toi
Et oui, pour rendre cette vie possible, j'ai encore à me donner les moyens
de vivre. Résisterai-je encore longtemps à la vie qui coule? je sens bien
qu'elle n'attend que cela, me prendre, me porter.
Je me sens en ce moment comme un lion en cage, un fauve dans une gueule de
canari, un empêché vivant.
OU plutôt je me trouve devant une porte entr'ouverte, un rai de lumière sur
le sol entrecoupé d'ombres glissantes.
Intermittence de l'être tout entier.
C'est difficile encore.
....Dans la difficulté qu'on grandit...
Bon.
OUI, envie de te serrer dans mes bras, de ne pas arrêter de te faire du
bien, de trouver une continuité d'énergie vitale.
OUI, je me sens infiniment plus seule quand je te sais à Paris que pas.
Je t'envoie ce mail avec l'espoir d'une réponse, le dernier est resté sans
réponse, comme tacite, comme un silence après un appel, silence de soit la
personne est absente, soit elle se tait. Et pourtant tu avais décacheté le
mail, alors...
TA pire amie. LILY
De Lily tollendal à Benedikt
Sujet: Je déteste
Date: Mercredi 16 octobre 2002 20:34
Benedikt
Je déteste ta réaction
Je déteste que tu partes avec le malentendu
Je déteste que tu te satisfasses de ça
Je déteste que l’insulte sorte de ta bouche dans mes draps
Des couleuvres de ma bouche, soit, je lutte, j'y arriverai
Si je te tiens dans le lit, c'est que je crois qu'on peut trouver la
solution dans cet endroit sacré, l'endroit qui garde chaud l'amour qu'on
s'y est donné, je suis glacée d'y avoir été offensée...peut-être vas-tu
vers une autre femme, alors vas-y...
Je ne t'ai jamais vu comme ça, comme si je voyais le petit Benedikt, le tout
petit, je veux dire comme si mon magnifique avait disparu en une seconde,
et je suis triste de cette disparition...je ne suis pas grande tout le
temps, j'ai aussi mes petits côtés, je lutte
C'est tout, tu m'as laissée interdite, je ne suis en tout cas pas faite
pour l'invective, sur ce terrain tu te battras seul, je ne te rejoindrai
pas
Ce matin, journée d'automne radieuse, je vais sortir, je lutte, j'y
arriverai
Profite des beaux jours d'automne
Nobody's perfect
Lily
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: reste, mon bel amour
Date: Vendredi 25 octobre 2002 22:11
Tu es près de moi, tu mixes...Arno dans son lit
Plus je suis avec toi, plus j'ai envie d'être encore avec toi...à un
moment, de te laisser pour aller dans la pièce à côté...pour te retrouver
un moment après, après le travail de la pensée, le travail tout court, la
place pour la solitude féconde,
Je n'ai pas envie que tu rentres dans le XVIIIe, pour te perdre auprès de
ton autre compagne, la solitude,
Comment pourrais-je m'habituer à toi, m'apprivoiser...je commence à me
faire à toi, à prendre le pli de l'homme que j'aime, et il repart dans une
sorte de no man's land...viens te trouver près de moi, je sais ce que j'ai
à faire, être autonome, gagner mon propre argent pour m'accomplir
pleinement et que notre amour s'en trouve enrichi...c'est cela, peut-être
une proposition, et si on se frottait, et si on s'apprivoisait, vivre
ensemble? je ne sais pas, on peut y penser, et voir ce qui nous reste à
faire, la distance qui nous reste encore à franchir, à parcourir...
C'est une lettre ouverte, un espace de liberté, penser à le partager, je
m'aperçois à quel point l'argent rend libre, pourquoi ai-je encore besoin
de ces contraintes, de cette étroitesse, je vis à l'étroit, et c'est vrai
que je veux vivre plus largement, je ne veux plus rester dans ce réduit,
comme une vie en petit, je sens que ça s'élargit, j'aimerais accélérer la
cadence...QUE TU ENTRES DANS MA DANSE...ENTRE, ENTRE DANS MA VIE, DANS
MA
DANSE...
Pense au meilleur pour toi, ça je ne le sais pas pour toi,
parfois, je peux sentir, alors je te le dis, trop dis parfois, eh, ça
c'est moi...ça ne remplacera jamais ce que toi tu sais, ce que toi tu
sens...LE MEILLEUR POUR TOI...VOILA
JE T'AIME, VIENS, NE SOIS PAS FAROUCHE
LILY
De Lily à Benedikt Licht
Sujet: Quelques fleurs
Date: Dimanche 24 Novembre 2002 6:40
BELLISSIMO CHiaro MIO
La langue de l'amour serait-elle l'italien...c'est celle qui vient
Il est 5 heures, Paris s'éveille à peine, je n'entends rien dehors, à
l'instant quelques passants tardifs réchauffent au fond de leur gorge un
air d'opéra...JE T'AIME, mon beau, mon généreux, vois comme la vie prend
bien, le meilleur est à venir, ton sourire, ton sourire, ma mire en
technicolor
Je te remercie pour el bouquetto
il y en a un autre qui t'attend chez moi, rose, rouge et blanc
j'ai hâte de commencer la semaine dans tes bras, sentir ta tête
Ce lundi, un magnifique coquelicot s'est répandu rouge clair au bas de mon
ventre, une poule, je l'ai reconnue.
Si tu ne sais plus de quelle couleur sont les poules, je crois que tu peux
trouver dans les œuvres complètes de la fille qui t'aime et te chérit, je
suis celle là.
Je t'invite et je t'aime
Passe par là
TA LIL matinale et gorgée
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Prends soin de tes désirs
Date: Vendredi 28 Novembre 2002 3:49
Mon cher amour
OUI, OUI,
Berce les tendrement
au beau creux de ta main
ceux qui démangent,
ceux qui dérangent,
ceux qui te font chantonner au beau milieu du lit la nuit
ceux qui t'étouffent à tousser d'acarien
ne crains rien
je suis là
pour t'aimer
te chérir
t'offrir la lumière
de mes yeux
je viendrais encore mettre ma langue
contre la douce plante
de ton pied ailé
mon mercure d'amour
mon doux
ma soie
je t'aime
LIL
De Lily à Benedikt
Sujet: conception spinozienne de l'amour
Date: Dimanche 1 Décembre 2002 5:31
JE JOUIS DE TE VOIR EXISTER QUOI QUE TU DÉCIDES,
JE SUIS HEUREUX QUE TU SOIS AUTONOME
J'AI ENVIE QUE TES DÉSIRS ET QUE MES DÉSIRS ADVIENNENT.
Mon cher amour,
J'adhère à cette conception, je la fais mienne
Te convient-elle? Te parle-t-elle? Qu'entends-tu là...
Je serais heureuse d'avoir ta réponse sur cela
Et j'espère que nous la partagerons, cette conception
JE T'AIME mon bel affranchi
TA FEMMEFÉE
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: OFFENSE
Date: Lundi 9 Décembre 2002 23:03
Mon Amour,
Tout aujourd'hui j'ai eu du mal à me concentrer. C'était violent
cette non-rencontre, un affront, une offense qui m'a blessée. Peut-être
j'aimerais en parler encore pour vider une sorte de ressentiment.
Tout aujourd'hui j'ai essayé de comprendre. J'ai écrit un peu pour ne pas
tout garder dans ma tête, noué dans ma gorge. Un encombrement. ça ne me
plait pas. Cet événement.
Des impressions que je te livre sans souci de la forme: ce fils n'est pas
clément, en me traitant mal, c'est toi qu'il désapprouve, sans te le dire,
sans s'adresser à toi. Il ne te traite pas mal toi, mais moi par ricochet.
Je fais les frais de quelque chose qui ne me semble pas destiné. Comme il ne
t'affronte pas, il choisit cette façon détournée. Le conflit fait partie de
la vie, l'éprouver, le vivre, c'est grandir. Aide-le. Vraiment,
expliquez-vous. Explique toi avec lui pour que je ne fasse plus les frais
de ce qui ne se dit pas entre vous et qui me revient à la figure sous cette
forme violente et irrespectueuse. En m'offensant, il t'offense.
"C'est physique. Je ne peux pas".
Quel sens ça a, ça ne suffit pas. Je pense que tu ne peux pas t'arrêter là.
Demande-lui de développer, d'y réfléchir, s'il te plait.
En ne me saluant pas, il me nie. Je comprends: je ne veux pas que tu existes.
Je ne veux pas voir la réalité. Il ne me reconnaît pas.
Que veut-il? Que voudrait-il? demande-lui.
Tu es père, et tu ne renonces pas à ta vie d'homme, la vie continue, et tu
continue ta vie amoureuse, ta vie affective.
Tout est toujours en mouvement, on ne peut pas revenir en arrière.
Que veut-il?
Question: lui ai-je fait quelque chose?
Peut-être de ton côté il y a maintenant à expliquer d'homme à homme, ta
conception de la vie. La vie va, tu as aimé une femme, de cet amour deux
enfants sont nés, l'amour pour cette femme a passé, l'amour pour tes deux
fils reste. Tu aimes une autre femme. C'est ton choix. Je ne sais pas,
parler de culpabilité, victime, responsabilité, liberté et définir, et dire
qu'on est tous les trois adultes: leur mère, toi et moi et que chacun
choisit sa vie.
Qu'aurait-il voulu lui? Que toi et sa mère restiez ensemble? Alors
lui dire que ça n'a pas été possible, avec ou sans moi. Je t'en veux sans
doute un peu de ne pas lui avoir parlé avant, d'avoir permis cette sale
rencontre comme quelque chose d'inéluctable. Non, ça ne l'est pas, ça se
prépare.
Je ne souhaite plus voir tes fils avant que les choses soient claires,
avant qu'une relation humaine puisse exister, et c'est important d'avoir
une relation humaine avec la femme qu'aime son père. Et je comprends que
cette séparation de toi et sa mère a été et est encore une épreuve pour
eux, pour toi, pour nous tous, ça n'est pas facile à vivre, aide-les
maintenant que toi tu te sors de ça, je trouve. Je te sens te libérer, te
détendre, t'ouvrir et je t'aime. LIL.
2003
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: A mon bel amour
Date: Lundi 26 Jan 2003 11:07
Chère Âme amie, amante, aimante
Quelques mots de pensée chinoise:
"On ne peut pas empêcher les oiseaux de malheurs de voler, on peut
seulement les empêcher de faire leur nid dans nos cheveux."
Je n'ai pas remis ma pendule à l'heure, nous sommes dimanche à Paris pluie
10degrés, 13h12.
Je dispose de toutes les ressources nécessaires pour trouver ma voie et
donner un sens à ma vie. Pourquoi est-ce parfois si difficile?
Je me sens comme une lampe à incandescence qui cherche la prise, d'où vient
le jus?
Le filament est prêt, en bon état de marche, alors...
Pour aujourd'hui, tête coton, corps endolori, infusion sauge.
Retrouver des forces.
Garder le cap.
Prendre le vent.
Hisser la bonne voile.
Écrire c'est travailler
comme restée enchainée à l'écriture
délivre-moi
des livres et moi
Écrire c'est un cri silencieux
comme en plein mauvais rêve
Je crie aucun son ne sort de ma bouche
JE T'AimE
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: OUI
Date: Vendredi 31 Jan 2003 9:37
Mon bel HoMme Brun,
Le jour de ton retour de Strasbourg m'intéresse... ABsoLumentE
About DIMANCHE, peux-tu me donner des précisions d'horaire, pour que je
sache si c'est de jour ou de nuit, c'est pour la couleur du fond de
teint...
On dirait que la neige t'a suivi, fidèle
LILbientôtbientôt
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: TOUCHER
Date: Vendredi 31 Janvier 2003 11:44
Mon DOUx,
Je trouve une jubilation à lire cette phrase, je te l'envoie
« Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. » Roland Barthes, plus je le
connais plus décidément je l'aime.
La neige a fondu
Je suis curieuse de te revoir et de poser mes lèvres sur ta peau
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Tu as oublié…
Date: Vendredi 7 Février 2003 14:10
…ton présent
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Proverbe touareg
Date: Lundi10 Février 2003 06:50
Si tu cherches du bois
Tu trouveras du bois
Si tu cherches l'amour
Tu trouveras l'amour
Si tu cherches la haine
Tu trouveras la haine
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: SERRE-MOI FORT POUR ME FAIRE OUBLIER MES PEURS
Date: Mercredi12 Février 2003 14:27
Je T'aime Benedikt
Lil
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: DASH (extrait), Lily Tollendal
Date: Mardi 18 Février 2003 16:23
La femme: j'attends un enfant et je ne sais pas quoi faire.
L'homme: moi à ta place je le garderais, tu sais pourquoi...parce que je
t'aime.
on la refait.
L'homme: j'aime cette femme et je ne veux pas d'enfant et je ne sais pas
quoi faire.
La femme: moi à ta place je ferais un enfant avec elle, tu sais
pourquoi...parce qu'elle t'aime
Continuer à s'aimer sans rien fabriquer d'autre
c'est comme danser sans musique.
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE ONE
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:29
J'aime sentir tes cheveux sous ma paume
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE TWO
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:30
J'aime respirer ta tête
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE THREE
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:30
J'aime embrasser ta bouche
De Lily à Benedikt
Sujet: LOVE FOUR
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:31
J'aime toucher ta joue
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE FIVE
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:32
J'aime lécher ton oreille
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE SIX
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:32
J'aime sentir ton souffle
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE SEVEN
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:33
J'aime sucer tes lèvres
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: LOVE EIGHT
Date: Jeudi 20 Février 2003 14:34
J'aime caresser tes épaules
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : LOVE NINE
Date : Jeudi 20 Février 2003 14:35
J’aime téter tes jolis seins
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE TEN
Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :35
J’aime caresser ton ventre
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE ELEVEN
Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :37
J’aime sentir le buisson à l’approche de ta tige
J’aime y fourrer mon museau
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE TWELVE
Date : Jeudi 20 Feb 2003 14 :38
J’aime lécher ta tige, suçoter, doucement sentir sous ma langue
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE THIRTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :39
J’aime tes mains
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE FOURTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :40
J’aime tes jolis pieds rebondis
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE FIFTEEN
Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :41
J’aime ton dos, tes fesses, les douces
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE FIFTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :42
J’aime tes yeux
Souriants
Qui brillent
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE SIXTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :43
J’aime tes baisers
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE SEVENTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :44
J’aime ta chaleur
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE EIGHTEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :45
J’aime ton corps
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE NINETEEN
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :45
J’aime ton âme
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet :LOVE TWENTY
Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :49
J’aime ta vaillance
J’aime ta force
J’aime ta douceur
J’aime ta vivacité
J’aime ta simplicité
J’aime ta loyauté
J’aime ton élégance
J’aime ta façon d’être direct
J’aime ta sincérité
J’aime ton abandon
J’aime l’homme que tu es
JE T’AIME BENEDIKT
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : ASSIDUE
Date : Samedi 22 Février 2003 7:50
Il est tôt
Et je t’aime
Ta LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: SPIRITUALITÉ
Date: Jeudi 27 Février 2003 13:20
Voici une parole du Dalaï-lama:
" Si la personne avec qui vous dialoguez n'a pas les mêmes idées que vous,
si cette personne ne souhaite pas changer, si elle n'est pas réceptive, ne
cherchez pas à lui imposer vos connaissances."
Dont acte.
Je t'aime tel que tu es. Si tu as besoin de mon aide quand quelque
chose t'échappe, tu sais que je suis là, si je peux faire quelque chose
pour toi, je suis là. N'hésite pas, il n'y a pas de date limite.
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: A LOVE SUPRÊME
Date: Mercredi 5 Mars 2003 17:31
PROPOSITION: Mon amour,
Et si tu rapportais de voyage de belles nouvelles musiques à faire
l'amour.....pour les beaux jours
Va bien et reste beau
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Et une deuxième juste pour le plaisir
Date: Dimanche 9 Mars 2003 11:57
Mon amour
J'ai bien reçu tes deux messages, y avait-il des images? lorsque j'ouvre,
j'ai les titres sans rien dedans, peut-être n'y a-t'il rien d'autre à
trouver, ça m'a paru curieux
Jane m'envoie toujours des mails vides, elle m'a dit que
peut-être c'était un hic dans le système.
Je te mordille doucement, gentiment la lèvre sup, ça fait longtemps que je
n'y suis pas venue, ton corps chaud et souple, mon beau chat, me manque
Ta FéE
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Y'a
Date: Lundi10 Mar 2003 12:07
Je t'aime ta langue, ton corps, ta saveur, ta chaleur, ta moiteur, ton
odeur, ta douceur, ton cœur, tout
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: ESCALE
Date: Mardi 18 Mars 2003 23:38
Mon BeAu CaPiTaiNE
J'ai le corps et l'esprit encore tout emplis de toi
La mémoire du plaisir parcourt mes muscles, je frissonne
Que j'aime cette sensation
Un seul neurone?????
qui a bien pu te mettre cette idée en tête....si je l'attrape celui-là...
LILptitseindebakélitetremblantd'amourd'émoi
Proposition:
au Musée de la Marine, exposition sur les proues de navires,
j'ai envie, j'ai envie
on y va, que t'en semble?....
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: J'AIME quand tu dis mon nom
Date: Lundi 24 Mars 2003 21:29
LILY
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: J'APPELLE et PERSONNE NE RÉPOND
Date: Dimanche 30 Mars 2003 9:56
Alors légère détresse.
Il fait très beau dehors, je vais où? au bout de mon doigt, non, pas envie
de jouir seule là de la vie
Peut-être je vais me nourrir un peu
O les beaux jours me prennent de court
Mourir un peu
Celle de l'hiver la laisser glisser sous l'ennui
Marcher jusqu'au quai MalaQuais, ça rime, mais c'est à un autre que je
songeais
Apprendre encore de la solitude
Puits sans fin, sans fond, sans faim, au fin fond de toi
Bel au bois
Mon Bel au bois
Dormant sous la paille
On se fait une petite ligne
De vie
LILquijappeets'écouledanstabouche
commeunvilaingoutdedégout
jevaisl'enterrervivelamarmotte
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : ANSWER OR NO ANSWER
Date : Samedi 5 Avril 2003 20 :52
Mon destinataire préféré ne répond plus
Mone destinataile pléfélé né léponde plou
Qu’est-ce qué jé fais ?
De Lily à Benedikt
Sujet: AWARE
Date: Mardi1 Avril 2003 22:47
......."J'adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût.
Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes, c'est doux et salé, fort et
tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes it's a really strong
feeling. Et après tu as de nouveau envie de boire une bière. Les
cacahuètes, c'est le mouvement perpétuel à la portée de l'homme."........
........"Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par
terre."............
J'ai une sorte de tendresse pour l'homme qui dit ça, c'est Jean-Claude
Vandamme.
Une sorte de poésie surréaliste
Et pour finir
........."Maintenant, quand je demande une question, tu sais à qui je
demande la réponse?
A moi!......"
TchaoTchaoBeautéFatale
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Je manque d’amour
Date : Mercredi 23 Avril 2003 7:39
Mon amour
Ton sourire me manque
Tes bras me manquent
Tes caresses me manquent
Viens m’envelopper
Me révéler
JE T’AIME
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Nouveau message
Date : samedi 26 avril 2003 14 :54
Je suis comblée et émue, terriblement de ta sincérité, de cette déclaration, j’aime ce que tu écris,
j’aime ton regard.
Ta grâce infinie
Ta justesse
Ta conscience
Tout est là dans ce que tu écris
Et je sens que tu avances, sans fard, avec courage, bon sang, quel courage mon amour…
A pas de géant
A pas de loup
Prends ton temps
Suis ton rythme
Je suis là
Ton arroi
Si tu veux bien
J’avance encore
Veux-tu être le père de mes enfants ?
Prends ton temps
Prends soin de ta beauté, longtemps retenue
Puisse la vie te bercer, maintenant
C’est à dire tenant ma main,
Lâchant enfin la peur de tomber
Je suis là
Pour te recevoir
Et encore, et encore
Je suis là
Pour souffler sur ton genou meurtri
Pour apaiser ta peur
Pour calmer la douleur
De vivre
Ton aimée
Lil*
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : CHANT contre CHANT`
Date : Lundi 28 Avril 2003 8 :33
Je T’aime Mon Beau Rossignol
Ta Fauvette
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Quelques mots d’amour pour Benedikt
Date : Mardi 29 Avril 2003 8 :40
Mon beau, Mon beau
Trempe, trempe
Ta plume
Luisante
Ruisselante
Dans mon Ki
Épanoui
Viens-y viens-y
Boire
Ma liqueur ivoirine
Viens-y viens-y
Voir
Les lueurs d’espoir in
Tout au fond
La lueur
Tout au fond
Mon cœur
Et sur mon front
Lèche, lèche
Ma sueur d’émoi / salée douce
Mon bel amour, ma douce
Lil t’aime
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet: Le lion qui dit non
Date : lundi 12 mai 2003 16 :51
Je me sens rejetée
Je me sens mise à l’écart
Je ne me sens pas désirée
Oui
Comme si j’avais fait quelque chose de mal
Punie d’aimer l’homme que j’aime
Comme le jouet de votre désaccord, de votre disfonctionnement
A toi et à la mère de tes enfants
Ça suffit
Ça me déséquilibre
Pour avancer
J’ai besoin
Un besoin accru
De me sentir aimée
D’un amour sincère
D’un amour libérateur
Pour retrouver confiance
Pas besoin d’être tenue en otage
D’un sale engrenage
J’ai peur de te faire du mal
Parce que l’hostilité monte en moi
Et que je la dissimule
Comme je peux et mal parce que ça me fait mal
En ne te permettant pas de me toucher
Je me ferme alors que j’ai tant besoin de m’ouvrir
Parce que j’ai envie de te mordre
Par ma bouche
Les bons mots du cœur
Ne viennent pas
Je te tiens à l’écart
Pour ne pas laisser mon corps sauvage te battre
A chaque fois
Je redeviens sauvage
Je n’ai plus envie de ta musique
Aide-moi à être plus juste
Avec moi-même
Avec toi
Avec l’homme que j’aime
Mon amour
Ton odeur m’enivre de tendresse
Je n’ai jamais ressenti autant ce sentiment
Plus je deviens tendre
Plus je redeviens sauvage
Quand tu me tiens à l’écart
La prochaine fois
Je te tiendrai aussi à l’écart
Tu ne me retrouveras pas après
Comme si c’était si naturel
Combien de temps encore la quarantaine ?…comme un lion enragé, soit, ça ne m’intéresse pas
ce jeu-là
Ou alors présente-moi cette situation, cette séparation comme librement consentie, comme un
choix fort de ta part,
Ne continue pas à me laisser penser
Que c’est comme ça, à me laisser
Penser que tu es impuissant dans cet état de fait.
Tu me laisses penser que tu es impuissant,
et je te renvoie à ton impuissance,
en ne me laissant pas toucher,
et le désir me fuit, je ne te désire pas,
je me sens empêchée dans mon désir
d’aimer
dans mon désir
de vivre
dans mon désir
d’être mieux moi-même.
Mon cœur est blessé
Ma raison est sans voix,
Sans voie
Mon corps perd son énergie
Sa foi
Je me sens impuissante
Et je n’aime pas ça.
( si on creuse un sillon
pour l’ensemencer
si on attend trop
la terre mise à nu
sèche
alors tout est à recommencer
il faut refermer le sillon
retourner la terre
la nourrir…)
Benedikt,
S’il te plaît
Apprivoise-moi
Afin que je me réjouisse toujours davantage de ton existence
J’ai besoin de sentir
Que toi aussi
Tu te réjouis de mon existence
Apprends à ton lion bien-aimé à dire oui, OUI
A rugir, rougir d’amour
Gorgé
J’aimerais croiser le père de tes enfants bientôt
Pour de bon
Et j’aimerais rencontrer tes enfants, les croiser enfin, te retrouver en eux
Sans doute, c’est émouvant
Pourquoi les laisser plus longtemps eux à l’abri de notre amour,
Comme s’il pouvait leur faire du mal, c’est ça
Comme si cet amour pouvait leur faire du mal
C’est avoir bien peu confiance en la vie et en notre amour, en notre
Attachement
Comme avoir honte, j’ai assez eu honte dans ma vie, c’est fini maintenant
Ton cœur
De lion
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Pour que la raison ne gouverne pas le monde…
Date : mercredi 14 mai 2003 12 :29
…Laisse parler ton cœur
Quand tu t’adresses à moi
J’aimerais mieux
LIL
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : VIVRE : Benedikt et la femme rose
Date : lundi 19 mai 2003 13 : 58
AVANCER AVEC SES PEURS
PARCE QU’IL FAUT FAIRE AVEC
C’EST ÇA LE COURAGE
TA RÉACTION
ME DONNE A RÉFLÉCHIR
J’AI BESOIN
D’UN HOMME PRÉSENT
SI JE DÉCIDE DE FAIRE UN ENFANT
AVEC LUI
SI CET HOMME D’UN COUP
D’UN JOUR A L’AUTRE
ARRÊTE LE MOUVEMENT
COMME ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI ( HIER)
MON VENTRE CONTINUERA A S’ARRONDIR
SO WHAT ?
J’AI BESOIN D’UN HOMME QUI PEUT ME SOUTENIR
DANS LE MOMENT DE CONCEVOIR
JE ME DÉCOUVRE FEMME
JE VEUX LAISSER LA PLACE AU PÈRE
LA VEUX-TU CETTE PLACE ?
ÇA A PRIS LE TEMPS QU’IL FALLAIT
ET JE SAURAI CHOISIR
L’HOMME QUI ME RENDRA MÈRE
QUI FERA LE DON DE LA VIE
J’AI CONFIANCE EN L’HOMME QUI M’ACCOMPAGNERA
DANS CE DÉSIR
LA RAISON SE TAIT
LE CŒUR BAT PLUS FORT
SE GORGE
LE CORPS SE PRÉPARE
ENTRE DANS LA DANSE
MON BEAU
LA FEMME PEUT DÉCIDER
DU MOMENT Où L’ENFANT PEUT GRANDIR EN ELLE
LA MÈRE N’A PAS TOUJOURS LE CHOIX
IL Y A UN MOMENT Où ELLE NE PEUT PLUS L’ÊTRE
TOUJOURS
A CONDITION QUE
LA NATURE SOIT D’ACCORD
REPOUSSER LES LIMITES NE M’INTÉRESSE PAS
CET ÉVÉNEMENT
JE VEUX LE VIVRE
DANS L’ÉMERVEILLEMENT ET LE PLAISIR
MON AMOUR
TU AS RÉVEILLE LA FEMME
JUSTE AVANT LA FERMETURE DES PORTES
POURQUOI MAINTENANT ?
PARCE QUE J’AI RÉGLÉ
MES COMPTES AVEC PERES ET MÈRES
POURQUOI N’EN AURAIS-TU PAS LES FRUITS ?
J’AI L’IMPRESSION D’AVOIR TROUVE
L’HOMME DE MA VIE,
MAIS SI TU ME DIS QUE JE ME TROMPE
JE N’INSISTE PAS
SI TU NE VEUX RIEN ME DONNER
SI TU NE VEUX RIEN RECEVOIR DE MOI …
PAS ME RECEVOIR CHEZ TOI…
JE RESTE SANS VOIX/ VOIE
ET POURTANT
CE WEEK-END
Où TU PIQUENIQUAIS
JE PENSAIS A TOI, A L’ODEUR DE TA TÊTE
J’AVAIS TROUVE UN NOUVEAU PRÉNOM
POUR UNE PETITE FILLE, UNE FEMME A VENIR
ET L’ODEUR DE SA TÊTE RESSEMBLERAIT A LA TIENNE
C’EST D’ABORD LE CHANT QUI EST VENU :
…IDYLLE…IDYLLE…
ÇA NE ME QUITTA PAS DU WEEK
ET PUIS JE SUIS ALLÉE VOIR LE SENS
DANS LE DICO . J’EN ÉTAIS ENCHANTÉE
OUI, C’EST ÇA, UNE ÉVIDENCE ABSOLUE BELLE
DE CE QU’ON ALLAIT FAIRE ENSEMBLE
« PETIT POÈME LYRIQUE » .
ET NOUS FERONS L’AMOUR DANS TON CHÂTEAU,
CELUI DE LA BELLE ET LA BÊTE, J’AVAIS VOULU
LE FAIRE L’AUTRE FOIS DÉJÀ, TE RAPPELLES-TU,
ET NOUS DIRIONS A CET ENFANT, NOTRE LUMIÈRE,
L’ENDROIT Où NOUS L’AURIONS CONÇU .
J’OUBLIE, JE SUIS UNE GROSSE BÊTE
QUI A MAL A LA TÊTE ET AU VENTRE
UNE GROSSE BÊTE QUI NE SAIT PLUS QUOI
DIRE CETTE FOIS.
JE NE SAIS PLUS.
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : D’Amour, de grâce et d’estime
Date : dimanche 25 mai 2003 23 :58
Ta Beauté n’est pas un hasard
J’Aimerais que Tu deviennes l’Acteur de ma BEAUTÉ
Le Veux-tu, puis-je T’en prier ?*
Je Veux T’Aimer Mieux Encore, Te Chérir, Te Bercer de mes bras aimants
Je Veux Te Respecter mieux encore, Toujours davantage
*J’aimerais recevoir une réponse de ta part.
LIL***
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : VOICI LES CLEFS
Date : Lundi 26 mai 2003 22 :07
Voici les clés de Ton Bonheur il n’Attend plus que Toi
Je suis là
LIL*
2004
De Lily Tollendal à Benedikt Licht, pas trace de correspondance.
2005
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Paroles de Staël
Date : Dimanche 27 mars 2005 9 :49
Benedikt, quelques mots encore, si tu veux bien
Je sais que ma solitude est inhumaine
Je ne vois pas les moyens d’en sortir
Mais je sais que si je tiens l’isolement quelques années, je serai ailleurs
Là, c’est Nicolas qui parle.
Lil dit : oui, il s’agit bien de tenir mais je baigne dans la solitude jusqu’au vertige, j’en ai les
doigts fripés comme au sortir d’un bain trop longtemps prolongé.
Nicolas reprend : L’espace pictural est un mur
Mais tous les oiseaux du monde y volent librement à toutes profondeurs.
Je vais aller au bout de mes déchirements.
Benedikt, je disais que tu ne m’avais pas acceptée telle que je suis parce que je suis aussi fougue
que je suis silence. Ton désir et ton amour m’ont fait perdre le contrôle, ont ouvert la brèche,
m’ont rendue plus vivante et d’un coup toute ma violence, ma souffrance, ma colère ont bondi
comme autant de monstres intérieurs lâchés affamés, de vie, de chair, de mouvement…de beauté,
de lumière, de grandeur. Et maintenant, oui, seule, je me coltine à la fulgurance, à ma fulgurance.
Comprends-tu ça la fulgurance ?…
Exprimer la fulgurance de la lumière, c’est Nicolas qui parle, et puis plus loin j’entends :
Matisse arrive à tenir la fulgurance même avec des bouts de papier.
TENIR LA FULGURANCE
Me libérer de toutes mes impressions, mes sensations, mes inquiétudes auxquelles je n’avais
jamais trouvé d’autres moyens d’expression que l’écriture…Je voulais tout partager de cela avec
toi, et ça semblait trop pour toi…dans notre relation, as-tu senti toi une perte de contrôle ou
bien ?…
Comme si j’étais trop pour toi. Alors je ne sais pas trop de quoi, mais un trop, peut-être trop
étrangère à ta façon de vivre, ou de voir les choses ?…J’ai déjà connu cette impression
d’étrangeté, de singularité…Je sais maintenant qu’il s’agit de savoir la présenter au monde, la
faire venir au monde, la faire advenir, sa singularité.
Pour ma part, c’est un travail de longue haleine.
Ce que j’ai appris depuis peu, c’est que mon écriture est de la musique, et si mon écriture est
de la musique, la lire c’est comme lire une partition et écouter le concert, c’est très différent.
Quand on ne sait pas lire la musique, on peut apprécier de l’entendre.
Alors faire confiance à ma voix, mon instrument…pas à pas, et si on trouvait ma voix belle,
Tout à coup, quel risque y aurait-il ?
Tout rivage est une zone étrange, la zone de l’étranger, une zone qui n’appartient réellement à
personne…je me vois comme un rivage, avec le flux et le reflux, la vie s’y dépose, s’y
repose…venez vous nourrir dans mes sables remuants…
Comme si ma fécondité était trop pour toi, Benedikt. Isn’t it ?
Et Nicolas de Staël termine :
La lumière fulgurante, la mer est rouge, le ciel est jaune, c’est un vrai bazar, je veux bien
m’en imprégner jusqu’à ma mort.
Et moi, j’ajoute encore : sur l’eau, quand on a le vent de face, on peut très bien ne pas avancer
d’un pouce, d’une coque…Parfois je sens le vent sur mon visage et l’alouette que je deviens
alors reste suspendue dans le vide, d’autres fois le vent est en poupe, alors de mes bottes
ailées je vogue sur l’onde…tenir l’équilibre…garder les pieds sur terre, oui, j’ai besoin de
quelqu’un qui me tienne, me retienne quand je vacille au bord du vide.
Je vais bien trouver.
C’était un peu long sans doute pour toi, mon beau, mais c’est le risque, quand on croise sur sa
route le génie.
Se reverra-t-on quand je serai célèbre ? Si tu veux.
Lil*pascale.
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Notre histoire en quelques mots ( la concision, je sais aussi, j’essaie aussi) Bye. Lil*
Date : Dimanche 27 mars 2005 10 :00
Notre histoire : Je voulais t’emmener si loin et j’avais aussi peur que toi d’y aller.
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Non, Benedikt
Date : Lundi 28 mars 2005
Ces quelques mots un peu cons, je te les restitue.
Personne n’est parfait, mais ton message me déçoit.
Je n’en ai aucun besoin.
Je ne l’ai pas du tout trouvé drôle.
Alors, oui, peut-être vaut-il mieux que tu n’écrives pas tant que ton cœur se tait, laisse donc la
raison t’envahir jusqu’au haut-le-cœur…et peut-être auras-tu la chance de la voir quitter ton
corps d’une seule magnifique gerbe, et PAIX.
Celui que j’aime en toi, c’est l’homme de cœur…pas le raisonneur du mail que je te retourne
aujourd’hui.
Va bien ton chemin, je vais avancer sur le mien.
Lil*
De Lily Tollendal à Benedikt Licht
Sujet : Rêve & Réalité
Date : 8 décembre 2005
Benedikt, tu étais l’objet de mon rêve de cette nuit. En rêve, j’imaginais ta présence avec tant
d’intensité que ton corps se matérialisait. Je me réjouissais de ta présence, tout en sachant que
ton corps était un corps de rêve. Je ne sais rien encore de l’avenir qui vient. Je m’interroge
encore parfois sur cette aventure sans lendemain que fut la nôtre, je m’interroge aussi encore
sur les sentiments que j’ai à ton égard. Je n’ai pas de réponse, j’aimerais parfois que ton
absence absolue m’apporte des indices, me dissuade, brouille mes esprits jusqu’à t’effacer de
ma pensée présente, mais l’intérêt que j’ai pour toi demeure, je veux dire que sans savoir si
c’est de l’amour, quelque chose reste qui me fait me soucier de ton sort, et comme ce sort
m’est complètement inconnu, à quoi bon ?… et c’est un peu comme une vague qui passe et
emmène ma pensée vers toi. Voilà maintenant une année passée que je ne t’ai plus vu. Et ça,
c’est la réalité, la seule chose certaine qui me reste te concernant. Et je pense cependant
comment est-ce possible ?…si, si…ça l’est, bel et bien. Lily.
Paris, septembre 2007.
© Fabienne Simon de la Faîte
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