De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

 

 

Veux-tu me dire un mot ? Qu’en dépit de tout les choses sont comme tu l’écris ; qu’aucun écureuil n’est mort à cause de cette lettre, et que rien, rien n’en a été assombri, ni n’est resté dans l’ombre après elle.

 

Rainer Maria Rilke



 

 

2002

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: que d'amour

 

Date: Lundi 20 Mai 2002  3:16

 

 

 

Ou bien était-ce du désir?

 

 

 

Je viens de parcourir tes mails d'amour depuis le premier, ils sont beaux,

 

ils me font du bien, ils me caressent tout le dedans, je suis si

 

impatiente, sentant bien que c'est un moment de transition pour nous deux,

 

et refusant souvent de le voir, mais ne t'es tu pas un peu tu aussi me

 

laissant avec cette impression que tu n'as nul besoin de moi dans ta vie,

 

peut-être cette impression que j'ai aussi que tu as tu ton désir, me

 

laissant face à une définition floue de cet homme nouveau dans ma vie, face

 

à une définition floue aussi de ses désirs, cet homme, mon beau, qui ne

 

sait pas encore très bien ce qu'il peut vouloir pour lui-même, et ça, ça

 

viendra, les désirs prendront forme et couleur, et vie...Je dois garder

 

encore un peu de souffle pour les animer, ces désirs en ombres chinoises

 

sur les murs de ta chambre empruntée, mon beau déraciné plongé dans l'eau

 

de mon ventre pour y prospérer encore, nouvelles racines venues de

 

l'écoulement du désir, et je danse sur moi-même pendant que je t'écris, une

 

sorte de bercement, de frottement des cuisses qui m'avertit soudain que ma

 

vessie se tend sous le poids, sous l'envie...j'écris d'un jet, sans essai,

 

sans ratures, sans volonté de maîtrise absolue de l'instrument, je veux

 

dire de mon esprit vivant, ému, mouvant...je laisse la vague lécher mes

 

rives, j'arrive...peut-être pourrais-tu parfois encore définir et dire tes

 

désirs par mail, ça me ferait du bien de t'entendre encore, de te découvrir

 

encore, d'aller plus profond dans ta nuit, dans tes jours, quel bonheur

 

c'est d'écrire tout droit sans se retourner, ça gonfle ma voile, mes

 

lèvres, inévitablement associées au mouvement continu de mes doigts qui

 

courent presque gourds, coudes douloureux plantés en terre tandis que les

 

touches du clavier crépitent, de bonheur, dirait-on...les chevilles

 

s'engourdissent aussi de porter mon corps ramassés là pour t'écrire un

 

mail...envie de mail de fée comme on dit des contes...je m’ébroue un

 

peu sinon j'ai peur que l'engourdissement gagne la pensée...une vessie détendue

 

plus tard, je reviens sans avoir vraiment résolu la position douloureuse

 

des coudes, les couper peut-être, aïe, aïe, aïe...mon amour, ce que je t'ai

 

donné, tu l'as, jamais personne ne te le reprendra, sinon toi-même, ce que

 

tu m'as donné, je l'ai et le garde, le fais fructifier autant que la vie me

 

l'a appris, ne me laissant plus moi-même me retirer l'amour reçu autant que

 

faire se peut...alors pense à celui que tu es, en te demandant: qui suis-je?

 

qu'est-ce que je veux maintenant que j'ai ce que j'ai? Tu as deux beaux

 

enfants que tu n'as pas désirés, dis-tu, et que tu aimes maintenant, et

 

deux enfants c'est bien suffisant, j'entends, alors écoute-moi aussi, s'il

 

te plait, je ne te forcerai jamais à me donner ce que ton esprit me refuse,

 

alors, peux-tu penser une chose fermement, soit tu me regardes en voyant là

 

une chance de désirer pour toi, par toi l'ajout d'un maillon, de deux, de

 

plus...à la vie, donner la vie, c'est donner le jour et on sait bien qu'à

 

la fin du jour viendra la nuit, c'est ainsi...soit en regardant au plus

 

profond de toi, alors tu vois que tu as assez donné de ça pour cette vie,

 

assez donné de toi en père, alors tourne-toi vers moi dans la certitude que

 

je ne peux pas être la femme pour le chemin à venir, laisse-moi à un autre

 

qui désirera engendrer, désirera féconder mon ventre, désirera élargir mon

 

bassin de mère, mes hanches de jument, et toi continue serein ton chemin

 

solitaire, parce que tu sais maintenant que la merveilleuse femme est à

 

venir pour la merveille d'homme que tu es, la merveilleuse femme,

 

l'enchanteresse qui comblera tes désirs mieux que moi, qui saura répondre à

 

ton ardeur amoureuse, sans s'encombrer de procréer...bon sang, que je fais

 

long parfois, c'est pour mieux te tenir mon enfant, bel amant, dans

 

l'incandescence de l'écran...tu as le temps, prends-le...on reparlera

 

encore, on s'aimera encore si tu veux bien...il y a aussi ces sacrées

 

pivoines entre nous, pourquoi n'as-tu jamais encore consenti, répondu à ce

 

désir, était-ce vraiment trop te demander de m'offrir un énorme bouquet de

 

pivoines? ces fleurs ont-elles un sens caché?...j'aime aussi les roses,

 

plutôt claires et radieuses, fragiles et juvéniles...

 

 

 

Je te remercie de tout ce que tu m'as donné, puisse cela durer encore

 

JE T'AIME

 

Lily

 

 

 

2000

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: premier contact

 

Date: Lundi 27 Novembre 2000 23:10

 

 

J’aime un homme qui vole.

 

La femme du cinquième.

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt

 

Sujet: mon beau

 

Date: Jeudi 30 Novembre 2000 22:35

 

 

Que mon désir te rejoigne à l'autre bout du monde

 

J'écoute Ella, je pense à toi et je ruisselle

 

Prends soin de tes désirs

 

Question subsidiaire: me prendrez-vous à la Saint Sylvestre?...

 

 

lily

 

 

 

 

 

 

 

2001

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: my sunny love

 

Date: Vendredi 21 Sep 2001 22:55

 

 

 

 

Mon bel amour

 

Quelle bonne surprise, ton mail ensoleillé m'a bien réchauffé le cœur

 

Je suis heureuse que les têtards t'aient mené à moi à peine les yeux

 

ouverts.

 

 

Rêve, rêve, rêve

 

Je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt

 

 

 

Je te vois à vélo, je prends dans ma bouche le bout de tes doigts gelés, je

 

caresse ta nuque.

 

Je m'arrête à la porte du bunker, blockhaus? parce que je n'imagine pas

 

l'endroit, je n'y arrive pas

 

et puis ça ne me donne pas l'envie d'entrer ce nom pour une salle de

 

répétition.

 

Belle au bois dormant. stop. le dico dit ( 1942. mot all., d'abord "soute à

 

charbon"), casemate construite par les allemands pendant la dernière

 

guerre. Je cherche casemate (1539. mot it., casamatta"maison folle"), abri

 

enterré, protégé contre les obus, les bombes.

 

Bon d'accord peut-être j'entre avec toi, mais faut-il encore se protéger

 

des bombes, lesquelles?

 

Je pense à toi.

 

Je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt, je t'aime Benedikt

 

 

Quand tu sors du bunker, je suis là et je te bombarde de mon amour

 

 

Je t'aime Benedikt

 

 

LILY

 

 

 

 

2002

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: JE VEUX TOUT

 

Date: Mercredi 5 avril 2002 8:47

 

 

Je veux tout.

 

Le beurre et l'argent du beurre.

 

La fleur et son parfum.

 

Le ciel et ses avions.

 

Ton amour et son fruit.

 

Ta tige d'or et sa sève.

 

Ton cœur quand il bat.

 

Ta joue quand elle rit.

 

Ta bouche quand elle s'ouvre.

 

Tout.

 

L'univers et ses sursauts.

 

Mes écrits publiés et lus.

 

Ma harangue offerte et nue.

 

Mes bras ouverts au monde.

 

Ma vie rêvée...révélée

 

Mon souffle empli d'elle

 

Mon ventre une outre à foutre

 

Viens boire le jour

 

Je te veux fort et serein

 

Ouvert, sensuel

 

Grand angle

 

Fille, femme et mère

 

Aimante amante chaleureuse

 

A te faire fondre dans ma bouche

 

A te couler dans mon corps

 

A te faire prendre forme

 

Un bel enfant viendra

 

Il aura tes yeux.

 

Il aura ma bouche.

 

Et devine ce qu'il voudra?

 

Tout. Il voudra tout

 

Le ciel/ et ses avions

 

Le manège et ses chevaux

 

Dans ses bras le monde il/

 

Baisera.

 

5  avril 2002.

 

Pour mon beau, jour coquelicot, ça coule et c'est bon.

 

Avec tout mon amour qui déborde du fond de mon cœur jusqu'à ma bouche.

 

LIL.

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: quand on n’a que l'amour...

 

Date: Mardi 7 Mai 2002 8:02

 

 

 

Serait-ce trop peu...

 

OUI, je veux vivre avec toi

 

Et oui, pour rendre cette vie possible, j'ai encore à me donner les moyens

 

de vivre. Résisterai-je encore longtemps à la vie qui coule? je sens bien

 

qu'elle n'attend que cela, me prendre, me porter.

 

Je me sens en ce moment comme un lion en cage, un fauve dans une gueule de

 

canari, un empêché vivant.

 

 

OU plutôt je me trouve devant une porte entr'ouverte, un rai de lumière sur

 

le sol entrecoupé d'ombres glissantes.

 

Intermittence de l'être tout entier.

 

C'est difficile encore.

 

....Dans la difficulté qu'on grandit...

 

Bon.

 

 

 

OUI, envie de te serrer dans mes bras, de ne pas arrêter de te faire du

 

bien, de trouver une continuité d'énergie vitale.

 

OUI, je me sens infiniment plus seule quand je te sais à Paris que pas.

 

 

 

Je t'envoie ce mail avec l'espoir d'une réponse, le dernier est resté sans

 

réponse, comme tacite, comme un silence après un appel, silence de soit la

 

personne est absente, soit elle se tait. Et pourtant tu avais décacheté le

 

mail, alors...

 

 

 

TA pire amie. LILY

 

 

 

De Lily tollendal à Benedikt

 

Sujet: Je déteste

 

Date: Mercredi 16 octobre 2002 20:34

 

 

Benedikt

 

Je déteste ta réaction

 

Je déteste que tu partes avec le malentendu

 

Je déteste que tu te satisfasses de ça

 

Je déteste que l’insulte sorte de ta bouche dans mes draps

 

Des couleuvres de ma bouche, soit, je lutte, j'y arriverai

 

Si je te tiens dans le lit, c'est que je crois qu'on peut trouver la

 

solution dans cet endroit sacré, l'endroit qui garde chaud l'amour qu'on

 

s'y est donné, je suis glacée d'y avoir été offensée...peut-être vas-tu

 

vers une autre femme, alors vas-y...

 

Je ne t'ai jamais vu comme ça, comme si je voyais le petit Benedikt, le tout

 

petit, je veux dire  comme si mon magnifique avait disparu en une seconde,

 

et je suis triste de cette disparition...je ne suis pas grande tout le

 

temps, j'ai aussi mes petits côtés, je lutte

 

C'est tout, tu m'as laissée interdite, je ne suis en tout cas pas faite

 

pour l'invective, sur ce terrain tu te battras seul, je ne te rejoindrai

 

pas

 

 

 

Ce matin, journée d'automne radieuse, je vais sortir, je lutte, j'y

 

arriverai

 

Profite des beaux jours d'automne

 

Nobody's perfect

 

 

 

Lily

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: reste, mon bel amour

 

Date: Vendredi 25 octobre 2002 22:11

 

 

 

Tu es près de moi, tu mixes...Arno dans son lit

 

 

Plus je suis avec toi, plus j'ai envie d'être encore avec toi...à un

 

moment, de te laisser pour aller dans la pièce à côté...pour te retrouver

 

un moment après, après le travail de la pensée, le travail tout court, la

 

place pour la solitude féconde,

 

 

Je n'ai pas envie que tu rentres dans le XVIIIe, pour te perdre auprès de

 

ton autre compagne, la solitude,

 

 

Comment pourrais-je m'habituer à toi, m'apprivoiser...je commence à me

 

faire à toi, à prendre le pli de l'homme que j'aime, et il repart dans une

 

sorte de no man's land...viens te trouver près de moi, je sais ce que j'ai

 

à faire, être autonome, gagner mon propre argent pour m'accomplir

 

pleinement et que notre amour s'en trouve enrichi...c'est cela, peut-être

 

une proposition, et si on se frottait, et si on s'apprivoisait, vivre

 

ensemble? je ne sais pas, on peut y penser, et voir ce qui nous reste à

 

faire, la distance qui nous reste encore à franchir, à parcourir...

 

 

 

C'est une lettre ouverte, un espace de liberté, penser à le partager, je

 

m'aperçois à quel point l'argent rend libre, pourquoi ai-je encore besoin

 

de ces contraintes, de cette étroitesse, je vis à l'étroit, et c'est vrai

 

que je veux vivre plus largement, je ne veux plus rester dans ce réduit,

 

comme une vie en petit, je sens que ça s'élargit, j'aimerais accélérer la

 

cadence...QUE TU ENTRES DANS MA DANSE...ENTRE, ENTRE DANS MA VIE, DANS

 

 MA

 

DANSE...

 

 

 

Pense au meilleur pour toi, ça je ne le sais pas pour toi,

 

 parfois, je peux sentir, alors je te le dis, trop dis parfois, eh, ça

 

c'est moi...ça ne remplacera jamais ce que toi tu sais, ce que toi tu

 

sens...LE MEILLEUR POUR TOI...VOILA

 

 

 

JE T'AIME, VIENS, NE SOIS PAS FAROUCHE

 

 

 

LILY

 

 

 

 

 

 

De Lily à Benedikt Licht

 

Sujet: Quelques fleurs

 

Date: Dimanche 24 Novembre 2002 6:40

 

 

BELLISSIMO CHiaro MIO

 

 

La langue de l'amour serait-elle l'italien...c'est celle qui vient

 

 

Il est 5 heures, Paris s'éveille à peine, je n'entends rien dehors, à

 

l'instant quelques passants tardifs réchauffent au fond de leur gorge un

 

air d'opéra...JE T'AIME, mon beau, mon généreux, vois comme la vie prend

 

bien, le meilleur est à venir, ton sourire, ton sourire, ma mire en

 

technicolor

 

 

Je te remercie pour el bouquetto

 

il y en a un autre qui t'attend chez moi, rose, rouge et blanc

 

j'ai hâte de commencer la semaine dans tes bras, sentir ta tête

 

 

Ce lundi, un magnifique coquelicot s'est répandu rouge clair au bas de mon

 

ventre, une poule, je l'ai reconnue.

 

Si tu ne sais plus de quelle couleur sont les poules, je crois que tu peux

 

trouver dans les œuvres complètes de la fille qui t'aime et te chérit, je

 

suis celle là.

 

 

Je t'invite et je t'aime

 

Passe par là

 

 

 

TA LIL matinale et gorgée

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Prends soin de tes désirs

 

Date: Vendredi 28 Novembre 2002 3:49

 

 

 

Mon cher amour

 

 

 

OUI, OUI,

 

Berce les tendrement

 

au beau creux de ta main

 

ceux qui démangent,

 

ceux qui dérangent,

 

ceux qui te font chantonner au beau milieu du lit la nuit

 

ceux qui t'étouffent à tousser d'acarien

 

ne crains rien

 

je suis là

 

pour t'aimer

 

te chérir

 

t'offrir la lumière

 

de mes yeux

 

je viendrais encore mettre ma langue

 

contre la douce plante

 

de ton pied ailé

 

mon mercure d'amour

 

mon doux

 

ma soie

 

je t'aime

 

 

 

LIL

 

 

 

 

 

 

 

De Lily à Benedikt

 

Sujet: conception spinozienne de l'amour

 

Date: Dimanche 1 Décembre 2002 5:31

 

 

 

JE JOUIS DE TE VOIR EXISTER QUOI QUE TU DÉCIDES,

 

JE SUIS HEUREUX QUE TU SOIS AUTONOME

 

J'AI ENVIE QUE TES DÉSIRS ET QUE MES DÉSIRS ADVIENNENT.

 

 

 

Mon cher amour,

 

 

 

J'adhère à cette conception, je la fais mienne

 

Te convient-elle? Te parle-t-elle? Qu'entends-tu là...

 

Je serais heureuse d'avoir ta réponse sur cela

 

Et j'espère que nous la partagerons, cette conception

 

 

 

JE T'AIME mon bel affranchi

 

 

 

TA FEMMEFÉE

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: OFFENSE

 

Date: Lundi 9 Décembre 2002 23:03

 

 

 

Mon Amour,

 

 

 

Tout aujourd'hui j'ai eu du mal à me concentrer. C'était violent

 

cette non-rencontre, un affront, une offense qui m'a blessée. Peut-être

 

j'aimerais en parler encore pour vider une sorte de ressentiment.

 

Tout aujourd'hui j'ai essayé de comprendre. J'ai écrit un peu pour ne pas

 

tout garder dans ma tête, noué dans ma gorge. Un encombrement. ça ne me

 

plait pas. Cet événement.

 

Des impressions que je te livre sans souci de la forme: ce fils n'est pas

 

clément, en me traitant mal, c'est toi qu'il désapprouve, sans te le dire,

 

sans s'adresser à toi. Il ne te traite pas mal toi, mais moi par ricochet.

 

Je fais les frais de quelque chose qui ne me semble pas destiné. Comme il ne

 

t'affronte pas, il choisit cette façon détournée. Le conflit fait partie de

 

la vie, l'éprouver, le vivre, c'est grandir. Aide-le. Vraiment,

 

expliquez-vous. Explique toi avec lui  pour que je ne fasse plus les frais

 

de ce qui ne se dit pas entre vous et qui me revient à la figure sous cette

 

forme violente et irrespectueuse. En m'offensant, il t'offense.

 

"C'est physique. Je ne peux pas".

 

Quel sens ça a, ça ne suffit pas. Je pense que tu ne peux pas t'arrêter là.

 

Demande-lui de développer, d'y réfléchir, s'il te plait.

 

En ne me saluant pas, il me nie. Je comprends: je ne veux pas que tu existes.

 

Je ne veux pas voir la réalité. Il ne me reconnaît pas.

 

Que veut-il? Que voudrait-il? demande-lui.

 

Tu es père, et tu ne renonces pas à ta vie d'homme, la vie continue, et tu

 

continue ta vie amoureuse, ta vie affective.

 

Tout est toujours en mouvement, on ne peut pas revenir en arrière.

 

Que veut-il?

 

Question: lui ai-je fait quelque chose?

 

Peut-être de ton côté il y a maintenant à expliquer d'homme à homme, ta

 

conception de la vie. La vie va, tu as aimé une femme, de cet amour deux

 

enfants sont nés, l'amour pour cette femme a passé, l'amour pour tes deux

 

fils reste. Tu aimes une autre femme. C'est ton choix. Je ne sais pas,

 

parler de culpabilité, victime, responsabilité, liberté et définir, et dire

 

qu'on est tous les trois adultes: leur mère, toi et moi et que chacun

 

choisit sa vie.

 

Qu'aurait-il voulu lui? Que toi et sa mère restiez ensemble? Alors

 

lui dire que ça n'a pas été possible, avec ou sans moi. Je t'en veux sans

 

doute un peu de ne pas lui avoir parlé avant, d'avoir permis cette sale

 

rencontre comme quelque chose d'inéluctable. Non, ça ne l'est pas, ça se

 

prépare.

 

Je ne souhaite plus voir tes fils avant que les choses soient claires,

 

avant qu'une relation humaine puisse exister, et c'est important d'avoir

 

une relation humaine avec la femme qu'aime son père. Et je comprends que

 

cette séparation de toi et sa mère a été et est encore une épreuve pour

 

eux, pour toi, pour nous tous, ça n'est pas facile à vivre, aide-les

 

maintenant que toi tu te sors de ça, je trouve. Je te sens te libérer, te

 

détendre, t'ouvrir et je t'aime. LIL.

 

 

 

 

 

 

 

2003

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: A mon bel amour

 

Date: Lundi 26 Jan 2003 11:07

 

 

Chère Âme amie, amante, aimante

 

 

 

Quelques mots de pensée chinoise:

 

"On ne peut pas empêcher les oiseaux de malheurs de voler, on peut

 

seulement les empêcher de faire leur nid dans nos cheveux."

 

 

 

Je n'ai pas remis ma pendule à l'heure, nous sommes dimanche à Paris pluie

 

10degrés, 13h12.

 

 

 

Je dispose de toutes les ressources nécessaires pour trouver ma voie et

 

donner un sens à ma vie. Pourquoi est-ce parfois si difficile?

 

Je me sens comme une lampe à incandescence qui cherche la prise, d'où vient

 

le jus?

 

Le filament est prêt, en bon état de marche, alors...

 

 

 

Pour aujourd'hui, tête coton, corps endolori, infusion sauge.

 

Retrouver des forces.

 

Garder le cap.

 

Prendre le vent.

 

Hisser la bonne voile.

 

 

 

Écrire c'est travailler

 

comme restée enchainée à l'écriture

 

délivre-moi

 

des livres et moi

 

 

 

Écrire c'est un cri silencieux

 

comme en plein mauvais rêve

 

Je crie aucun son ne sort de ma bouche

 

 

JE T'AimE

 

LIL

 

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: OUI

 

Date: Vendredi 31 Jan 2003 9:37

 

 

 

 

 

Mon bel HoMme Brun,

 

 

 

Le jour de ton retour de Strasbourg m'intéresse... ABsoLumentE

 

About DIMANCHE, peux-tu me donner des précisions d'horaire, pour que je

 

sache si c'est de jour ou de nuit, c'est pour la couleur du fond de

 

teint...

 

 

On dirait que la neige t'a suivi, fidèle

 

 

 

LILbientôtbientôt

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: TOUCHER

 

Date: Vendredi 31 Janvier 2003 11:44

 

 

 

 

 

Mon DOUx,

 

 

 

Je trouve une jubilation à lire cette phrase, je te l'envoie

 

 

 

« Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. » Roland Barthes, plus je le

 

connais plus décidément je l'aime.

 

 

 

La neige a fondu

 

 

Je suis curieuse de te revoir et de poser mes lèvres sur ta peau

 

 

 

LIL

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Tu as oublié…

 

Date: Vendredi 7 Février 2003 14:10

 

 

…ton présent

 

LIL

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Proverbe touareg

 

Date: Lundi10 Février 2003 06:50

 

 

 

Si tu cherches du bois

 

 Tu trouveras du bois

 

Si tu cherches l'amour

 

 Tu trouveras l'amour

 

Si tu cherches la haine

 

 Tu trouveras la haine

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: SERRE-MOI FORT POUR ME FAIRE OUBLIER MES PEURS

 

Date: Mercredi12 Février 2003 14:27

 

 

 

Je T'aime Benedikt

 

Lil

 

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: DASH (extrait), Lily Tollendal

 

Date: Mardi 18 Février 2003 16:23

 

 

 

La femme: j'attends un enfant et je ne sais pas quoi faire.

 

L'homme: moi à ta place je le garderais, tu sais pourquoi...parce que je

 

t'aime.

 

 

 

on la refait.

 

 

 

L'homme: j'aime cette femme et je ne veux pas d'enfant et je ne sais pas

 

quoi faire.

 

La femme: moi à ta place je ferais un enfant avec elle, tu sais

 

pourquoi...parce qu'elle t'aime

 

 

 

Continuer à s'aimer sans rien fabriquer d'autre

 

c'est comme danser sans musique.

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE ONE

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:29

 

 

 

J'aime sentir tes cheveux sous ma paume

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE TWO

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:30

 

 

 

J'aime respirer ta tête

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE THREE

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:30

 

 

 

J'aime embrasser ta bouche

 

 

 

De Lily à Benedikt

 

Sujet: LOVE FOUR

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:31

 

 

 

J'aime toucher ta joue

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE FIVE

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:32

 

 

 

J'aime lécher ton oreille

 

 

 

 

De Lily Tollendal  à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE SIX

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:32

 

 

 

J'aime sentir ton souffle

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE SEVEN

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:33

 

 

 

J'aime sucer tes lèvres

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: LOVE EIGHT

 

Date: Jeudi 20 Février 2003 14:34

 

 

 

J'aime caresser tes épaules

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet : LOVE NINE

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14:35

 

 

 

 

J’aime téter tes jolis seins

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet :LOVE TEN

 

Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :35

 

 

 

J’aime caresser ton ventre

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE ELEVEN

 

Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :37

 

 

 

J’aime sentir le buisson à l’approche de ta tige

 

J’aime y fourrer mon museau

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE TWELVE

 

Date : Jeudi 20 Feb 2003 14 :38

 

 

 

J’aime lécher ta tige, suçoter, doucement sentir sous ma langue

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE THIRTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :39

 

 

J’aime tes mains

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE FOURTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :40

 

 

J’aime tes jolis pieds rebondis

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE FIFTEEN

 

Date :Jeudi 20 Février 2003 14 :41

 

 

 

J’aime ton dos, tes fesses, les douces

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE FIFTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :42

 

 

 

J’aime tes yeux

 

Souriants

 

Qui brillent

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE SIXTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :43

 

 

 

J’aime tes baisers

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE SEVENTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :44

 

 

 

J’aime ta chaleur

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE EIGHTEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :45

 

 

 

J’aime ton corps

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE NINETEEN

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :45

 

 

 

J’aime ton âme

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet :LOVE TWENTY

 

Date : Jeudi 20 Février 2003 14 :49

 

 

 

J’aime ta vaillance

 

J’aime ta force

 

J’aime ta douceur

 

J’aime ta vivacité

 

J’aime ta simplicité

 

J’aime ta loyauté

 

J’aime ton élégance

 

J’aime ta façon d’être direct

 

J’aime ta sincérité

 

J’aime ton abandon

 

J’aime l’homme que tu es

 

JE T’AIME BENEDIKT

 

LIL

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet : ASSIDUE

 

Date : Samedi 22 Février 2003 7:50

 

 

 

Il est tôt

 

Et je t’aime

 

Ta LIL

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: SPIRITUALITÉ

 

Date: Jeudi 27 Février 2003 13:20

 

 

 

Voici une parole du Dalaï-lama:

 

" Si la personne avec qui vous dialoguez n'a pas les mêmes idées que vous,

 

si cette personne ne souhaite pas changer, si elle n'est pas réceptive, ne

 

cherchez pas à lui imposer vos connaissances."

 

 

Dont acte.

 

 

Je t'aime tel que tu es. Si tu as besoin de mon aide quand quelque

 

chose t'échappe, tu sais que je suis là, si je peux faire quelque chose

 

pour toi, je suis là. N'hésite pas, il n'y a pas de date limite.

 

LIL

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: A LOVE SUPRÊME

 

Date: Mercredi 5 Mars 2003 17:31

 

 

 

 

 

PROPOSITION: Mon amour,

 

Et si tu rapportais de voyage de belles nouvelles musiques à faire

 

l'amour.....pour les beaux jours

 

 

Va bien et reste beau

 

LIL

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Et une deuxième juste pour le plaisir

 

Date: Dimanche 9 Mars 2003 11:57

 

 

 

 

 

Mon amour

 

J'ai bien reçu tes deux messages, y avait-il des images? lorsque j'ouvre,

 

j'ai les titres sans rien dedans, peut-être n'y a-t'il rien d'autre à

 

trouver, ça m'a paru curieux

 

Jane m'envoie toujours des mails vides, elle m'a dit que

 

peut-être c'était un hic dans le système.

 

 

Je te mordille doucement, gentiment la lèvre sup, ça fait longtemps que je

 

n'y suis pas venue, ton corps chaud et souple, mon beau chat, me manque

 

Ta FéE

 

LIL

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Y'a

 

Date: Lundi10 Mar 2003 12:07

 

 

 

Je t'aime ta langue, ton corps, ta saveur, ta chaleur, ta moiteur, ton

 

odeur, ta douceur, ton cœur, tout

 

LIL

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: ESCALE

 

Date: Mardi 18 Mars 2003 23:38

 

 

 

Mon BeAu CaPiTaiNE

 

 

 

J'ai le corps et l'esprit encore tout emplis de toi

 

La mémoire du plaisir parcourt mes muscles, je frissonne

 

Que j'aime cette sensation

 

 

 

Un seul neurone?????

 

qui a bien pu te mettre cette idée en tête....si je l'attrape celui-là...

 

 

 

LILptitseindebakélitetremblantd'amourd'émoi

 

 

 

Proposition:

 

au Musée de la Marine, exposition sur les proues de navires,

 

j'ai envie, j'ai envie

 

on y va, que t'en semble?....

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: J'AIME quand tu dis mon nom

 

Date: Lundi 24 Mars 2003 21:29

 

 

 

LILY

 

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: J'APPELLE et PERSONNE NE RÉPOND

 

Date: Dimanche 30 Mars 2003 9:56

 

 

 

 

Alors légère détresse.

 

Il fait très beau dehors, je vais où? au bout de mon doigt, non, pas envie

 

de jouir seule là de la vie

 

Peut-être je vais me nourrir un peu

 

O les beaux jours me prennent de court

 

Mourir un peu

 

Celle de l'hiver la laisser glisser sous l'ennui

 

Marcher jusqu'au quai MalaQuais, ça rime, mais c'est à un autre que je

 

songeais

 

Apprendre encore de la solitude

 

Puits sans fin, sans fond, sans faim, au fin fond de toi

 

Bel au bois

 

Mon Bel au bois

 

Dormant sous la paille

 

On se fait une petite ligne

 

De vie

 

LILquijappeets'écouledanstabouche

 

commeunvilaingoutdedégout

 

jevaisl'enterrervivelamarmotte

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht 

 

Sujet : ANSWER OR NO ANSWER

 

Date : Samedi 5 Avril 2003 20 :52

 

 

 

 

Mon destinataire préféré ne répond plus

 

Mone destinataile pléfélé né léponde plou

 

Qu’est-ce qué jé fais ?

 

 

 

 

 

De Lily à Benedikt

 

Sujet: AWARE

 

Date: Mardi1 Avril 2003 22:47

 

 

 

......."J'adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût.

 

Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes, c'est doux et salé, fort et

 

tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes it's a really strong

 

feeling. Et après tu as de nouveau envie de boire une bière. Les

 

cacahuètes, c'est le mouvement perpétuel à la portée de l'homme."........

 

 

 

........"Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par

 

terre."............

 

 

 

J'ai une sorte de tendresse pour l'homme qui dit ça, c'est Jean-Claude

 

Vandamme.

 

Une sorte de poésie surréaliste

 

Et pour finir

 

 

........."Maintenant, quand je demande une question, tu sais à qui je

 

demande la réponse?

 

A moi!......"

 

 

 

TchaoTchaoBeautéFatale

 

LIL

 

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Je manque d’amour

 

Date : Mercredi 23 Avril 2003 7:39

 

 

 

Mon amour

 

Ton sourire me manque

 

Tes bras me manquent

 

Tes caresses me manquent

 

Viens m’envelopper

 

Me révéler

 

JE T’AIME

 

LIL

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Nouveau message

 

Date : samedi 26 avril 2003  14 :54

 

 

Je suis comblée et émue, terriblement de ta sincérité, de cette déclaration, j’aime ce que tu écris,

 

j’aime ton regard.

 

Ta grâce infinie

 

Ta justesse

 

Ta conscience

 

Tout est là dans ce que tu écris

 

Et je sens que tu avances, sans fard, avec courage, bon sang, quel courage mon amour…

 

A pas de géant

 

A pas de loup

 

Prends ton temps

 

Suis ton rythme

 

Je suis là

 

Ton arroi

 

Si tu veux bien

 

J’avance encore

 

Veux-tu être le père de mes enfants ?

 

Prends ton temps

 

Prends soin de ta beauté, longtemps retenue

 

Puisse la vie te bercer, maintenant

 

C’est à dire tenant ma main,

 

Lâchant enfin la peur de tomber

 

Je suis là

 

Pour te recevoir

 

Et encore, et encore

 

Je suis là

 

Pour souffler sur ton genou meurtri

 

Pour apaiser ta peur

 

Pour calmer la douleur

 

De vivre

 

Ton aimée

 

Lil*

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : CHANT contre CHANT`

 

Date : Lundi 28 Avril 2003  8 :33

 

 

Je T’aime Mon Beau Rossignol

 

Ta Fauvette

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Quelques mots d’amour pour Benedikt

 

Date : Mardi 29 Avril 2003  8 :40

 

 

Mon beau, Mon beau

 

Trempe, trempe

 

Ta plume

 

Luisante

 

Ruisselante

 

Dans mon Ki

 

Épanoui

 

Viens-y viens-y

 

Boire

 

Ma liqueur ivoirine

 

Viens-y viens-y

 

Voir

 

Les lueurs d’espoir in

 

Tout au fond

 

La lueur

 

Tout au fond

 

Mon cœur

 

Et sur mon front

 

Lèche, lèche

 

Ma sueur d’émoi / salée douce

 

Mon bel amour, ma douce

 

Lil t’aime

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet: Le lion qui dit non

 

Date : lundi 12 mai 2003 16 :51

 

Je me sens rejetée

 

Je me sens mise à l’écart

 

Je ne me sens pas désirée

 

Oui

 

Comme si j’avais fait quelque chose de mal

 

Punie d’aimer l’homme que j’aime

 

Comme le jouet de votre désaccord, de votre disfonctionnement

 

A toi et à la mère de tes enfants

 

Ça suffit

 

Ça me déséquilibre

 

Pour avancer

 

J’ai besoin

 

Un besoin accru

 

De me sentir aimée

 

D’un amour sincère

 

D’un amour libérateur

 

Pour retrouver confiance

 

Pas besoin d’être tenue en otage

 

D’un sale engrenage

 

J’ai peur de te faire du mal

 

Parce que l’hostilité monte en moi

 

Et que je la dissimule

 

Comme je peux et mal parce que ça me fait mal

 

En ne te permettant pas de me toucher

 

Je me ferme alors que j’ai tant besoin de m’ouvrir

 

Parce que j’ai envie de te mordre

 

Par ma bouche

 

Les bons mots du cœur

 

Ne viennent pas

 

Je te tiens à l’écart

 

Pour ne pas laisser mon corps sauvage te battre

 

A chaque fois

 

Je redeviens sauvage

 

Je n’ai plus envie de ta musique

 

Aide-moi à être plus juste

 

Avec moi-même

 

Avec toi

 

Avec l’homme que j’aime

 

Mon amour

 

Ton odeur m’enivre de tendresse

 

Je n’ai jamais ressenti autant ce sentiment

 

Plus je deviens tendre

 

Plus je redeviens sauvage

 

Quand tu me tiens à l’écart

 

La prochaine fois

 

Je te tiendrai aussi à l’écart

 

Tu ne me retrouveras pas après

 

Comme si c’était si naturel

 

Combien de temps encore la quarantaine ?…comme un lion enragé, soit, ça ne m’intéresse pas

 

ce jeu-là

 

Ou alors présente-moi cette situation, cette séparation comme librement consentie, comme un

 

choix fort de ta part,

 

Ne continue pas à me laisser penser

 

Que c’est comme ça, à me laisser

 

Penser que tu es impuissant dans cet état de fait.

 

Tu me laisses penser que tu es impuissant,

 

et je te renvoie à ton impuissance,

 

en ne me laissant pas toucher,

 

et le désir me fuit, je ne te désire pas,

 

je me sens empêchée dans mon désir

 

d’aimer

 

dans mon désir

 

de vivre

 

dans mon désir

 

d’être mieux moi-même.

 

Mon cœur est blessé

 

Ma raison est sans voix,

 

Sans voie

 

Mon corps perd son énergie

 

Sa foi

 

Je me sens impuissante

 

Et je n’aime pas ça.

 

( si on creuse un sillon

 

pour l’ensemencer

 

si on attend trop

 

la terre mise à nu

 

sèche

 

alors tout est à recommencer

 

il faut refermer le sillon

 

retourner la terre

 

la nourrir…)

 

 

Benedikt,

 

S’il te plaît

 

Apprivoise-moi

 

Afin que je me réjouisse toujours davantage de ton existence

 

J’ai besoin de sentir

 

Que toi aussi

 

Tu te réjouis de mon existence

 

Apprends à ton lion bien-aimé à dire oui, OUI

 

A rugir, rougir d’amour

 

Gorgé

 

J’aimerais croiser le père de tes enfants bientôt

 

Pour de bon

 

Et j’aimerais rencontrer tes enfants, les croiser enfin, te retrouver en eux

 

Sans doute, c’est émouvant

 

Pourquoi les laisser plus longtemps eux à l’abri de notre amour,

 

Comme s’il pouvait leur faire du mal, c’est ça

 

Comme si cet amour pouvait leur faire du mal

 

C’est avoir bien peu confiance en la vie et en notre amour, en notre

 

Attachement

 

Comme avoir honte, j’ai assez eu honte dans ma vie, c’est fini maintenant

 

Ton cœur

 

De lion

 

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Pour que la raison ne gouverne pas le monde…

 

Date : mercredi 14 mai 2003   12 :29

 

…Laisse parler ton cœur

 

Quand tu t’adresses à moi

 

J’aimerais mieux

 

LIL

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : VIVRE : Benedikt et la femme rose

 

Date : lundi 19 mai 2003     13 : 58

 

 

AVANCER AVEC SES PEURS

 

PARCE QU’IL FAUT FAIRE AVEC

 

C’EST ÇA LE COURAGE

 

TA RÉACTION

 

ME DONNE A RÉFLÉCHIR

 

J’AI BESOIN

 

D’UN HOMME PRÉSENT

 

SI JE DÉCIDE DE FAIRE UN ENFANT

 

AVEC LUI

 

SI CET HOMME D’UN COUP

 

D’UN JOUR A L’AUTRE

 

ARRÊTE LE MOUVEMENT

 

COMME ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI ( HIER)

 

MON VENTRE CONTINUERA A S’ARRONDIR

 

SO WHAT ?

 

J’AI BESOIN D’UN HOMME QUI PEUT ME SOUTENIR

 

DANS LE MOMENT DE CONCEVOIR

 

JE ME DÉCOUVRE FEMME

 

JE VEUX LAISSER LA PLACE AU PÈRE

 

LA VEUX-TU CETTE PLACE ?

 

ÇA A PRIS LE TEMPS QU’IL FALLAIT

 

ET JE SAURAI CHOISIR

 

L’HOMME QUI ME RENDRA MÈRE

 

QUI FERA LE DON DE LA VIE

 

J’AI CONFIANCE EN L’HOMME QUI M’ACCOMPAGNERA

 

DANS CE DÉSIR

 

LA RAISON SE TAIT

 

LE CŒUR BAT PLUS FORT

 

SE GORGE

 

LE CORPS SE PRÉPARE

 

ENTRE DANS LA DANSE

 

MON BEAU

 

LA FEMME PEUT DÉCIDER

 

DU MOMENT Où L’ENFANT PEUT GRANDIR EN ELLE

 

LA MÈRE N’A PAS TOUJOURS LE CHOIX

 

IL Y A UN MOMENT Où ELLE NE PEUT PLUS L’ÊTRE

 

TOUJOURS

 

A CONDITION QUE

 

LA NATURE SOIT D’ACCORD

 

REPOUSSER LES LIMITES NE M’INTÉRESSE PAS

 

CET ÉVÉNEMENT

 

JE VEUX LE VIVRE

 

DANS L’ÉMERVEILLEMENT ET LE PLAISIR

 

MON AMOUR

 

TU AS RÉVEILLE LA FEMME

 

JUSTE AVANT LA FERMETURE DES PORTES

 

POURQUOI MAINTENANT ?

 

PARCE QUE J’AI RÉGLÉ

 

MES COMPTES AVEC PERES ET MÈRES

 

POURQUOI N’EN AURAIS-TU PAS LES FRUITS ?

 

J’AI L’IMPRESSION D’AVOIR TROUVE

 

L’HOMME DE MA VIE,

 

MAIS SI TU ME DIS QUE JE ME TROMPE

 

JE N’INSISTE PAS

 

SI TU NE VEUX RIEN ME DONNER

 

SI TU NE VEUX RIEN RECEVOIR DE MOI …

 

PAS ME RECEVOIR CHEZ TOI…

 

JE RESTE SANS VOIX/ VOIE

 

ET POURTANT

 

CE WEEK-END

 

Où TU PIQUENIQUAIS

 

JE PENSAIS A TOI, A L’ODEUR DE TA TÊTE

 

J’AVAIS TROUVE UN NOUVEAU PRÉNOM

 

POUR UNE PETITE FILLE, UNE FEMME A VENIR

 

ET L’ODEUR DE SA TÊTE RESSEMBLERAIT A LA TIENNE

 

C’EST D’ABORD LE CHANT QUI EST VENU :

 

…IDYLLE…IDYLLE…

 

ÇA NE ME QUITTA PAS DU  WEEK

 

ET PUIS JE SUIS ALLÉE VOIR LE SENS

 

DANS LE DICO . J’EN ÉTAIS ENCHANTÉE

 

OUI, C’EST ÇA, UNE ÉVIDENCE ABSOLUE BELLE

 

DE CE QU’ON ALLAIT FAIRE ENSEMBLE

 

« PETIT POÈME LYRIQUE » .

 

ET NOUS FERONS L’AMOUR DANS TON CHÂTEAU,

 

CELUI DE LA BELLE ET LA BÊTE, J’AVAIS VOULU

 

LE FAIRE L’AUTRE FOIS DÉJÀ, TE RAPPELLES-TU,

 

ET NOUS DIRIONS A CET ENFANT, NOTRE LUMIÈRE,

 

L’ENDROIT Où NOUS L’AURIONS CONÇU .

 

J’OUBLIE, JE SUIS UNE GROSSE BÊTE

 

QUI A MAL A LA TÊTE ET AU VENTRE

 

UNE GROSSE BÊTE QUI NE SAIT PLUS QUOI

 

DIRE CETTE FOIS.

 

JE NE SAIS PLUS.

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : D’Amour, de grâce et d’estime

 

Date : dimanche 25 mai 2003     23 :58

 

Ta Beauté n’est pas un hasard

 

J’Aimerais que Tu deviennes l’Acteur de ma BEAUTÉ

 

Le Veux-tu, puis-je T’en prier ?*

 

Je Veux T’Aimer Mieux Encore, Te Chérir, Te Bercer de mes bras aimants

 

Je Veux Te Respecter mieux encore, Toujours davantage

 

*J’aimerais recevoir une réponse de ta part.

 

LIL***

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : VOICI LES CLEFS

 

Date : Lundi 26 mai 2003    22 :07

 

 

Voici les clés de Ton Bonheur il n’Attend plus que Toi

 

Je suis là

 

LIL*

 

 

 

2004

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht, pas trace de correspondance.

 

 

 

2005

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Paroles de Staël

 

Date : Dimanche 27 mars 2005   9 :49

 

 

Benedikt, quelques mots encore, si tu veux bien

 

Je sais que ma solitude est inhumaine

 

Je ne vois pas les moyens d’en sortir

 

Mais je sais que si je tiens l’isolement quelques années, je serai ailleurs

 

Là, c’est Nicolas qui parle.

 

Lil dit : oui, il s’agit bien de tenir mais je baigne dans la solitude jusqu’au vertige, j’en ai les

 

 doigts fripés comme au sortir d’un bain trop longtemps prolongé.

 

Nicolas reprend : L’espace pictural est un mur

 

Mais tous les oiseaux du monde y volent librement à toutes profondeurs.

 

Je vais aller au bout de mes déchirements.

 

Benedikt, je disais que tu ne m’avais pas acceptée telle que je suis parce que je suis aussi fougue

 

que je suis silence. Ton désir et ton amour m’ont fait perdre le contrôle, ont ouvert la brèche,

 

m’ont rendue plus vivante et d’un coup toute ma violence, ma souffrance, ma colère ont bondi

 

comme autant de monstres intérieurs lâchés affamés, de vie, de chair, de mouvement…de beauté,

 

de lumière, de grandeur. Et maintenant, oui, seule, je me coltine à la fulgurance, à ma fulgurance.

 

Comprends-tu ça la fulgurance ?…

 

Exprimer la fulgurance de la lumière, c’est Nicolas qui parle, et puis plus loin j’entends :

 

Matisse arrive à tenir la fulgurance même avec des bouts de papier.

 

TENIR LA FULGURANCE

 

Me libérer de toutes mes impressions, mes sensations, mes inquiétudes auxquelles je n’avais

 

jamais trouvé d’autres moyens d’expression que l’écriture…Je voulais tout partager de cela avec

 

 toi, et ça semblait trop pour toi…dans notre relation, as-tu senti toi une perte de contrôle ou

 

bien ?…

 

Comme si j’étais trop pour toi. Alors je ne sais pas trop de quoi, mais un trop, peut-être trop

 

 étrangère à ta façon de vivre, ou de voir les choses ?…J’ai déjà connu cette impression

 

d’étrangeté, de singularité…Je sais maintenant qu’il s’agit de savoir la présenter au monde, la

 

faire venir au monde, la faire advenir, sa singularité.

 

Pour ma part, c’est un travail de longue haleine.

 

Ce que j’ai appris depuis peu, c’est que mon écriture est de la musique, et si mon écriture est

 

 de la musique, la lire c’est comme lire une partition et écouter le concert, c’est très différent.

 

Quand on ne sait pas lire la musique, on peut apprécier de l’entendre.

 

Alors faire confiance à ma voix, mon instrument…pas à pas, et si on trouvait ma voix belle,

 

 Tout à coup, quel risque y aurait-il ?

 

Tout rivage est une zone étrange, la zone de l’étranger, une zone qui n’appartient réellement à

 

personne…je me vois comme un rivage, avec le flux et le reflux, la vie s’y dépose, s’y

 

repose…venez vous nourrir dans mes sables remuants…

 

Comme si ma fécondité était trop pour toi, Benedikt. Isn’t it ?

 

Et Nicolas de Staël termine :

 

La lumière fulgurante, la mer est rouge, le ciel est jaune, c’est un vrai bazar, je veux bien

 

 m’en imprégner jusqu’à ma mort.

 

Et moi, j’ajoute encore : sur l’eau, quand on a le vent de face, on peut très bien ne pas avancer

 

d’un pouce, d’une coque…Parfois je sens le vent sur mon visage et l’alouette que je deviens

 

 alors reste suspendue dans le vide, d’autres fois le vent est en poupe, alors de mes bottes

 

 ailées je vogue sur l’onde…tenir l’équilibre…garder les pieds sur terre, oui, j’ai besoin de

 

 quelqu’un qui me tienne, me retienne quand je vacille au bord du vide.

 

Je vais bien trouver.

 

C’était un peu long sans doute pour toi, mon beau, mais c’est le risque, quand on croise sur sa

 

 route le génie.

 

Se reverra-t-on quand je serai célèbre ? Si tu veux.

 

Lil*pascale.

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Notre histoire en quelques mots ( la concision, je sais aussi, j’essaie aussi) Bye. Lil*

 

Date : Dimanche 27 mars 2005   10 :00

 

 

 

Notre histoire : Je voulais t’emmener si loin et j’avais aussi peur que toi d’y aller.

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Non, Benedikt

 

Date : Lundi 28 mars 2005

 

 

Ces quelques mots un peu cons, je te les restitue.

 

Personne n’est parfait, mais ton message me déçoit.

 

Je n’en ai aucun besoin.

 

Je ne l’ai pas du tout trouvé drôle.

 

Alors, oui, peut-être vaut-il mieux que tu n’écrives pas tant que ton cœur se tait, laisse donc la

 

raison t’envahir jusqu’au haut-le-cœur…et peut-être auras-tu la chance de la voir quitter ton

 

corps d’une seule magnifique gerbe, et PAIX.

 

Celui que j’aime en toi, c’est l’homme de cœur…pas le raisonneur du mail que je te retourne

 

aujourd’hui.

 

Va bien ton chemin, je vais avancer sur le mien.

 

Lil*

 

 

 

 

 

De Lily Tollendal à Benedikt Licht

 

Sujet : Rêve & Réalité

 

Date : 8 décembre 2005

 

 

 

Benedikt, tu étais l’objet de mon rêve de cette nuit. En rêve, j’imaginais ta présence avec tant

 

d’intensité que ton corps se matérialisait. Je me réjouissais de ta présence, tout en sachant que

 

ton corps était un corps de rêve. Je ne sais rien encore de l’avenir qui vient. Je m’interroge

 

encore parfois sur cette aventure sans lendemain que fut la nôtre, je m’interroge aussi encore

 

 sur les sentiments que j’ai à ton égard. Je n’ai pas de réponse, j’aimerais parfois que ton

 

absence absolue m’apporte des indices, me dissuade, brouille mes esprits jusqu’à t’effacer de

 

 ma pensée présente, mais l’intérêt que j’ai pour toi demeure, je veux dire que sans savoir si

 

 c’est de l’amour, quelque chose reste qui me fait me soucier de ton sort, et comme ce sort

 

 m’est complètement inconnu, à quoi bon ?… et c’est un peu comme une vague qui passe et

 

 emmène ma pensée vers toi. Voilà maintenant une année passée que je ne t’ai plus vu. Et ça,

 

 c’est la réalité, la seule chose certaine qui me reste te concernant. Et je pense cependant

 

 comment est-ce possible ?…si, si…ça l’est, bel et bien. Lily.

 

 

 

 

 

 

Paris, septembre 2007.

 

© Fabienne Simon de la Faîte